Guillaume Fournier

Église de CoulmerGuillaume Fournier, premier ancêtre est originaire de Normandie. Il serait né en 1623 à Saint-Martin, Coulmer, France. Son extrait de mariage religieux indique qu’il est fils de Gilles Fournier et Noelle Gagnon de la paroisse de Coulmer, petite commune dans le département de l’Orne, arrondissement d’Argentan. N’ayant pas fait de recherche exhaustive quant à la date de son arrivée au pays, cette question demeure en suspens. On mentionne toutefois qu’il est un migrant volontaire. La première trace de cet homme semble être  celle de son mariage le 20 novembre 1651 à Notre-Dame-de-Québec,  avec « Françoise Hébert » , fille de Guillaume Hébert et d’Hélène Desportes et petite fille de Louis Hébert, premier « Colon Canadien » et premier au Canada, à qui le Roi de France concéda des terrains ou fiefs pour son travail extraordinaire comme défricheur.

Guillaume Fournier possédait un tempérament batailleur et revendicateur et il intenta plusieurs procès à Dame Guillemette Hébert, fille de Louis Hébert et épouse du Noble Guillaume Couillard. Guillemette Hébert était tutrice des trois enfants de Guillaume Hébert, son frère, marié à Hélène Desportes, qui fut tué par les Iroquois vers 1639. Guillaume Fournier s’installa sur une partie du terrain du fief de la rivière Saint-Charles, appelé « Fief Saint-Joseph », concédé par Guillemette Hébert et s’étendant de la rivière Saint-Charles jusqu’à Charlesbourg. Au recensement de 1667, il est déclaré habitant de Charlesbourg et âgé de 44 ans.

Il eut plusieurs démêlés, entre autre avec Dame Charlotte de Poitiers, épouse en première noce de Joseph Hébert, héritier et frère de Françoise Hébert, à qui il dut concéder une bonne partie de ses terres du fief du Sault-au-Matelot (Guillaume Fournier fut perdant dans la plupart des procès qu’il intenta). Après la vente de deux domaines sur le fief de la rivière Saint-Charles, à l’Intendant Jean Talon, Guillaume reçoit de ce même Intendant Talon, en fief et seigneurie, une concession de trente arpents sur le fleuve, sur deux lieues de profondeur sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, Fief appelé « Fief Saint-Joseph » ou « Fief Fournier » (Montmagny). Dix des quatorze enfants de Guillaume et Françoise Hébert naquirent à Québec. Les quatre derniers virent le jour à Saint-Thomas-de-la-Pointe-à-la-Caille (Montmagny). Ils furent baptisés par les prêtres missionnaires; trois furent inscrits au registre de Québec et le dernier à Saint-Thomas.

Guillaume Fournier fut l’un des fondateurs et pionniers de la paroisse Saint-Thomas de la Pointe à la Caille de Montmagny. Le premier baptême fut celui d’ un enfant de Guillaume Fournier & Françoise Hébert de même que le premier mariage. Guillaume concéda une partie de son terrain pour la construction de la deuxième chapelle de Montmagny. Ce don généreux lui valu le privilège de posséder un banc dans l’église à lui et l’un de ses descendants jusqu’à nos jours. La maison de Guillaume Fournier fut d’ailleurs le lieu de célébration de divers offices religieux, jusqu’ à la construction de la première chapelle.

Guillaume Fournier décéda le 24 octobre 1699 à Saint-Thomas de Montmagny à l’âge de 80 ans. Sa femme, Françoise Hébert fut déclarée « Sage-femme » élue dans l’assemblée des femmes de cette paroisse à la pluralité des suffrages le 20 novembre 1703 à Saint-Thomas. Françoise Hébert décéda en 1716 à Montmagny à l’âge de 78 ans. Guillaume Fournier et Françoise Hébert laissèrent la plus grosse descendance portant le patronyme Fournier à travers toute l’Amérique du Nord, par 6 fils qui se marièrent. Charles marié à Elisabeth Bouchard le 13 juillet 1699 et Jean marié à Marie Le Roy vers 1687 nous fournirent les plus grosses lignées de descendants. Les cinq filles de Guillaume Fournier par leurs mariages, furent les ancêtres des lignées Blanchet, Gesseron, Prou, Boulé et Laporte.

Par Armelle Fournier, généalogiste et archiviste ©

2024-04-27/hf