Pierre Fournier, dit « Vendôme », cinquième ancêtre à avoir laissé une descendance jusqu’à aujourd’hui est originaire de Fontaine-Raoul (paroisse St-Marc), dans le Loir-et-Cher. Pierre est né en 1716. Il est le fils de Guillaume Fournier et Madeleine Poirier. Il était une recrue sur le Rubis, soldat des troupes de la Marine, compagnie de Fonville et arriva en Nouvelle-France en 1739. Il épousa Françoise Couture, fille de Guillaume et Marie-Anne Adam le 5 février 1743 à Saint-Étienne de Beaumont.
Pierre Fournier et Françoise Couture eurent une première fille qui naquit à Beaumont en 1744. Pierre Fournier est engagé en 1744 par Nicolas Philibert, négociant de Québec, pour exercer le métier de maître-farinier à Sainte-Foy. Le couple eut trois autres enfants à Québec, mais deux d’entre eux décédèrent en bas âge. En 1749, Pierre Fournier est engagé par le seigneur Louis Couillard III, de la seigneurie de la Rivière-du-Sud, pour s’occuper du moulin banal de Saint-Thomas de Montmagny, où Pierre et Françoise s’établirent à vie. Son alliance avec les seigneurs Couillard fut bénéfique de part et d’autre. Un bail passé avec Jean-Baptiste Couillard, le 4è seigneur de la Rivière-du-Sud démontre bien cette confiance et la qualité des services de Pierre Fournier comme maitre-farinier. Le seigneur Couillard lui loue pour un an le gros moulin à farine pour la somme de 425 livres et il pourra en garder les revenus. En échange, le sieur Couillard lui fournit 4 cochons qu’il devra engraisser et une vache laitière. Lors de la vente de ces animaux, lui et le sieur Couillard se partageront les profits. S’il y a perte dont Pierre est responsable, il devra rembourser au bailleur 4 livres de beurre, un minot et demi de sel, un minot et demi de pois, 12 pots d’eau de vie et deux poignées de morues vertes. Douze poules et un coq sont ajoutés dans ce partage en commun. Les deux familles se nourriront à même les revenus du moulin. Huit autres enfants naquirent ensuite de cette union, dont deux fils qui assurèrent la descendance. Pierre Fournier était un travailleur infatigable et un homme intègre. Il fut aussi cultivateur et défricheur et à compter de 1757 il acheta d’abord deux terres, puis une troisième en 1767 dont ses fils héritèrent. Pierre Fournier décéda le 17 avril 1783 à Saint-Thomas de Montmagny et son épouse Françoise Couture décéda le 17 juillet 1791 à Saint Thomas aussi.
Six des enfants de Pierre Fournier et Françoise Couture, deux fils et quatre filles, fondèrent une famille. L’aîné des fils, Louis Fournier épousa Marguerite Thibault, le 21 novembre 1780; ils eurent 12 enfants, dont six fils qui se marièrent. Deux des fils de Louis, Mathieu marié à Rosalie Gendron ainsi que Marcel marié à Marguerite Gendron s’établirent à Saint-Simon et Sainte-Rosalie de Bagot et furent des pionniers de ces paroisses. Le deuxième fils de Pierre et Françoise, Pierre Fournier épousa Marie-Louise Stuart, le 9 août 1785 à Saint Thomas et eurent 9 enfants. Un fils de Pierre et Louise Stuart, Boniface fut instituteur et se maria à Marguerite Hamel à Ste-Croix de Lotbinière, où une partie de la descendance s’établit.
De nos jours, nous retrouvons les descendants de Pierre Fournier et Françoise Couture, sur dix générations, dans toutes les régions du Québec en Ontario, au Manitoba et une nombreuse descendance en Nouvelle-Angleterre. Ils représentent la troisième descendance Fournier en importance du nombre de descendants.
Par Armelle Fournier†, généalogiste et archiviste ©
2024-05-26/hf